Naissance :
22/05/1903 -
Vannes (56)
Décès :
16/03/1992 -
Paris (75)
Docteur en mathématiques en 1927 de l’école Normale Supérieure (ENS) à Paris, puis en sciences physiques l’année suivante, et y obtient la chaire de physique. Il travaille dans l’industrie de l’électronique. Durant la 2nde guerre mondiale, il fait partie d’un groupe résistant. Lors d’une mission particulièrement dangereuse, il s’envole pour l’Angleterre dans un petit avion et y devient Directeur du Département de Recherche des Forces Navales Françaises Libres. Il y apprend que les radar anglais ont détecté de fortes émissions radio du Soleil, non pas durant un travail scientifique, mais comme interférant avec l’utilisation adéquate du radar durant le temps de guerre. Après la guerre, il retourne en France. En 1945, il devient directeur du laboratoire de physique de l’ENS. Il propose de mettre en place un site de radio-astronomie. Il parvient même à mettre la main sur de l’équipement pour démarrer un tel projet, fournissant 2 miroirs de radar allemands de type "Wurzburg", chacun de 7,5 m de diamètre. Utilisant ses contacts du temps de la guerre, il parvient à donner accès pour ses scientifiques au Centre de Recherche de la Marine Nationale de Marcoussis. Conseiller scientifique pour les programmes militaires au Commissariat à l’énergie atomique à partir de 1947, après la mise à l’écart de Frédéric Joliot-Curie du poste de Haut Commissaire, il devient en 1951 le responsable scientifique des programmes qui vont conduire la France à la maîtrise de l’armement nucléaire. Son impact sur la structuration de la recherche militaire n’est pas moins grand que dans la recherche civile. C’est au sein de la nouvelle génération de physiciens qu’il a fait naître qu’on va puiser, pendant plusieurs décennies, l’essentiel des experts qui vont forger les outils de la défense nationale. Vers 1952, malgré les travaux pionniers menés en radio-astronomie en France, d’autres pays disposent d’instruments plus puissants. Il soutient vigoureusement un projet de développement et le Ministère de l’Education Nationale donne 25 millions FF à l’ENS. Un site est trouvé pour l’observatoire de radio-astronomie à Nancay (Cher). Il entreprendra également des recherches sur les semi-conducteurs, la stabilité dans le vent du pont de Tancarville, et à partir de 1957, la sensibilité des sourciers. En 1973 il quitte le laboratoire de physique de l’ENS. Dans la dernière partie de sa vie, il concentre son intérêt sur les faibles valeurs du magnétisme (1981), et le biomagnétisme. Il mène des recherches sur la sensibilité du sourcier, capable de déceler une variation de magnétisme de l’ordre du milligauss. Cela lui vaudra des reproches -- notamment l’Union Rationaliste -- et lui coûtera l’Académie des Sciences. Il meurt le 16 Mars 1992 à Paris, année où la Société Française de Physique créera le prix qui porte son nom, récompensant un transfert de technologie entre un laboratoire de recherche et une compagnie. Il est l’auteur de nombreux ouvrages